Annonce

*** مبروك الادماج المباشر *** مبروك الادماج المباشر*** مبروك الادماج المباشر *** *** ***

mardi 29 janvier 2008

Lundi 28 Janvier 2008




Retour à la case de départ. Après une trêve de deux mois, les diplômés chômeurs reviennent au devant de la scène. Alors que leur problème semblait définitivement résolu, ils investissent de nouveau les rues de la capitale.

Deux nouveaux groupes de diplômés en chômage viennent de gonfler les rangs des protestataires. Ils revendiquent un millier de membres dont plus d'une centaine manifestent depuis jeudi dernier près des locaux de la Primature et devant le Parlement. Une source proche du dossier affirme que nombre de ces diplômés s'obstinent à refuser que soit pris en considération leur âge, la nature de leurs diplômes ou l'année où ils les ont obtenus comme critères de sélection.


Le gouvernement ne semble pas non plus prêt à engager un débat jugé d'ores et déjà sans issue pour combler ce vide juridique. Des milliers de diplômés en chômage menacent de recourir aux formes les plus extrêmes de protestation. L'accord du 20 novembre signé entre les concernés et les ministères de l'Enseignement et de l'Emploi sous l'égide de la Primature avait mis fin à une grève de la faim illimités entamée par les quatre groupe signataires de l'accord.


Aujourd'hui, ces derniers brandissent la carte de l'escalade et promettent d'aller encore plus loin que le grève de la faim. Du coté des départements concernés, le ministère de l'Enseignement affirme s'être acquitté de sa part du contrat. Des entretiens oraux ont été organisés, en effet, depuis le 24 novembre 2007 dans différentes régions du Maroc sous la supervision des académies de l'éducation nationale. Une commission s'est chargée de centraliser et traiter les résultats et ces derniers ont été transmis aux services de la Primature, affirme une source du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Formation des cadres.


« Notre tâche s'arrête à ce stade, confirme notre source. Le programme d'insertion a été élaboré par les services du Premier ministre et ce sont eux qui se chargent de son exécution ». Le ministère a été « impliqué » dans ce dossier et n'en n'a jamais été partie prenante, laisse-t-on entendre, en substance, au sein du département dirigé par Ahmed Akhchichine.


En somme, le département de l'Education nationale rejette la responsabilité sur la Primature qui s'empresse, elle, à travers les déclarations de certains membres du cabinet de Abbas El Fassi de s'y soustraire. L'autre partie signataire de l'accord, le ministère de l'Emploi, en l'occurrence, estime que sont rôle se limite à la coordination de la politique nationale de l'emploi. Lors d'une rencontre tenue en fin de la semaine dernière avec les représentants de ces groupes, Jamal Rhmani, le titulaire du portefeuille de l'Emploi, a estimé que son département intervient pour maintenir un climat sain entre les différents intervenants dans le domaine de l'emploi.


Sans plus. Les premiers concernés, quant à eux, estime que la période des deux mois révolue depuis qu'ils ont passé les entretiens oraux est trop longue et crient déjà, à travers la presse, à la manipulation, la fraude et la corruption. A noter que parmi les postes d'emploi dans le secteur public, prévus dans la loi de Finances pour l'exercice 2007, 1000 postes budgétaires avaient été réservés aux diplômés de l'enseignement supérieur actuellement à la recherche d'un emploi. Après l'investiture de l'actuelle équipe gouvernementale, la question a été l'un des premiers dossiers auxquels elle s'est attelée. Un accord a été signé le 20 novembre et une réunion tenue le 24 au cours de laquelle ont été définies les modalités de son application.


L'ensemble des postes en question concerne le département de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Pour le reste, d'autres postes devraient être ouverts à cette catégorie de demandeurs d'emploi qui pourraient y accéder par concours, à en croire les services du département de l'Emploi. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, tient-on à préciser auprès du même ministère, l'administration ne peut pas absorber tous les demandeurs d'emploi. D'ailleurs, les besoins de la fonction publique se font de plus en plus pointus.


Cette initiative devait mettre fin aux séries de sit-in organisés devant différentes institutions, par les diplômés en chômage. «Suite à cette réunion, nous nous sommes engagés à mettre fin à toute manifestation de protestation et lever la grève de la faim décidée par les quatre groupes des diplômés», avait alors affirmé un responsable des groupes des diplômés.

Par Tahar Abou El Farah | LE MATIN